11 févr. 2011

Les 10 bières les plus chaleureuses de l'hiver 2011


L'orée de chaque saison hivernale réjouit tout amateur de bière capiteuse. Et pour cause: avouons-le, le québécois moyen a la dent sucrée. Et le dégustateur de bières ne fait surtout pas exception. C'est dans cette optique que nous dressons pour vous notre Top 10 des bières les plus chaleureuses de cet hiver 2011. Chaque bière choisie peut se vanter de posséder autant de complexité que de qualités réconfortantes et toutes sont présentées dans un ordre tout à fait aléatoire puisque toutes sont aussi méritoires les unes que les autres. Bonne dégustation!


photo: Olivier Germain


La Messe de Minuit, des Brasseurs du Temps, à Gatineau :

Le feu d’artifices épicé des bières de Noël à la belge rencontre la générosité corporelle des vins d’orge à l’anglaise dans cette bière des plus festives. Anis étoilé, réglisse, coriandre et muscade s’en donnent à coeur joie sur les malts caramélisés bien portants, créant des saveurs de raisins secs aux abords d’un alcool chaleureux, mais habilement dissimulé. Une des meilleures excuses pour se rassembler à Gatineau, nul doute.

La Solstice d’Hiver, de Dieu du Ciel!, à Montréal et à St-Jérôme:

Raisins secs et dates medjool enveloppent cerises et vanille dans ce vin d’orge chaleureux. Les houblons fruités et boisés agrémentent le profil de saveurs déjà complexe et, aidés par l’alcool, réussissent à équilibrer ce mastodonte. La version vieillie en barriques de chêne, beaucoup plus rare, s’amourache davantage de toute dent sucrée, étant généreuse de ses effluves de vanille et de fruits confits. Ouf, que c'est bon de s'emmitoufler dans un tel Barley Wine!



La Porter Baltique, des Trois Mousquetaires, à Brossard:

La sensualité d'un chocolat noir s’harmonise à quelques mûres, sculptant un nectar frisant la décadence. Des malts rôtis enduits de mélasse savent conclure chaque gorgée d’une amertume juste, talonnée par une chaleur d’alcool. Jonathan Lafortune, maître-brasseur, nous offre ici de quoi pouvoir hiverner sans crainte.

La Jean dit Laforge, de la Microbrasserie d’Orléans, à Sainte-Famille:
Une autre grande noire bien rondelette, ce Porter Impérial séduit par ses malts chocolatés et rôtis agencés à des houblons boisés, bien amers. L’effervescence soutenue, la touché vanillée et la retenue des sucres résiduels font de ce dessert couleur ébène un véritable plaisir à déguster… à grandes gorgées.


photo: Olivier Germain


La Reyne Descosse, de Bedondaine et Bedons Ronds, à Chambly:
Un invitant caramel séduit les papilles de ses longueurs sucrées, alors que quelques incantations fruitées façonnent une complexité sous un chocolat au lait. Le corps velouté de cette Scotch Ale exige presque une examination à repetition tellement il transmet les saveurs savamment. Nicolas Bourgault, Bedondaine lui-même, nous offre une version “gelée” de cette bière à tous les hivers, dans laquelle les sucres ont été concentrés à la manière d’un cidre de glace (par exemple). Cette incarnation fait pencher la reine… vers un royaume encore plus sensuel, si cela est possible.

La Triple Bock, du Cheval Blanc, à Montréal
Une des rares lagers à se pointer le bout du nez l’hiver au Québec, cette Doppelbock amplifiée est si généreuse de son corps qu’on en perd le nord. Ses somptueux malts Munich fondent un profil de saveurs aussi riche qu’élégant, valsant du caramel brûlé aux petits fruits des champs. Ses sucres résiduels amples et son alcool chaleureux ferment la marche langoureusement. Le genre de bière qui nous oblige à se lécher les lèvres…



La Yule, de Hopfenstark, à L’Assomption
Des épices à dessert se prélassent dans le corps soyeux de cette bière de Noël, construit par des sucres résiduels bien nivelés. Des raisins noirs explosent sur des céréales miellées, supportant la cannelle, la muscade et les clous de girofle à l’unisson. Une délicieuse version réchauffée est parfois servie au pub ou lors d’évènements spéciaux. Qui a dit que le glühwein devait régner en roi et maître sur le royaume des boissons alcoolisées chaudes?

La Ouchuparké, du Broadway Pub, à Shawinigan
Des pétales de fleurs décorent des élans muscadés, alors que les levures de Weizenbock produisent des parfums de clou de girofle et de banane. Tout est marié intelligemment, dans un corps douillet. Que nous sommes chanceux en Amérique de ne pas tenir rigueur à la Reinheitsgebot, cette loi de la pureté allemande qui interdit l’utilisation d’épices, entre autres, dans la bière. Cette création de Marc Ducharme n’aurait jamais pu voir le jour!

La Barley Wine, du Siboire, à Sherbrooke
Spectaculaire dès la mise en verre, ce Barley Wine, bien que muni d’une texture crémeuse et d’un corps dodu, ne souffre pas d’embonpoint. En effet, il se boit avec une facilité déconcertante. Un vrai gâteau de malt bien relevé par des houblons résineux. À noter : Jonathan Gaudreault a aussi laissé mûrir une portion du brassin en fût de chêne.



La Special B, du Brouhaha, à Montréal
De l’aveu du maître-brasseur Marc Bélanger, sa Special B, récemment embouteillée et nommée ainsi en l’honneur du malt éponyme, se développe nettement mieux en bouteille. Il faut lui donner raison, c’est là une bière d’une grande profondeur fruitée, mais aussi très ronde et sertie d’admirables nuances de chocolat, de toast, de noisettes, En arrière-plan, l’alcool demeure une arrière-pensée. Voici une Quadrupel autant accomplie que chaleureuse.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et je rajoute la 5ème anniversaire du Trou du Diable!